L’attaque des capricornes

J’avais déjà trouvé un charançon mais depuis quelques jours, je trouve des capricornes de maison (presque une dizaine). Du moins, cela y ressemble vraiment. (à comparer avec: ces sales bêtes).

Et ça me stresse! Ces bestioles se régalent particulièrement des épineux et là, ils ont vraiment de quoi faire un festin.

Alors dans le doute, j’ai stoppé mon travail d’isolation et avec mon frère, nous avons bombardé de xylophène toutes les zones encore non traitées (façade extérieure sud, bureau, chambres et salles d’eau). Je ne sais pas qui de nous ou des insectes aura le mieux résisté…

Le retour du poêle de masse

Lorsque j’ai débuté les plans de la maison, j’avais déjà en tête l’idée d’installer un poêle de masse. Avec mon autre beau-père, Jean-Claude, nous avions d’ailleurs installé de grosses poutres IPN afin de supporter son poids (du poêle pas du beau-père (cf cet article).

Au tout début, j’ai regardé du côté des poêles industriels Tulikivi et nunnauuni. Malheureusement le prix et  l’aspect (un peu pierre tombale), ne nous convenaient pas vraiment.

Après quelques recherches, je me suis donc tourné vers les artisans, et j’ai surtout pris connaissance d’un véritable professionnel qu’est Marcus Flynn. Le prix est déjà largement plus abordable et son travail de toute beauté:

Mais là aussi, le budget devenant trop serré, nous avons fini par mettre le choix de l’artisan de côté mais sans jamais vraiment l’abandonner.

Finalement, je m’étais déterminé à l’auto construire à partir de plans obtenus par Heikki Hyytiäinen (à vos souhaits!), LE spécialiste du poêle de masse à travers le monde. Mais sa connexion internet désastreuse, le rejet par mon épouse de ce poêle et mes doutes quant à l’efficacité de ce mode de chauffage m’ont fait abandonné le projet. Nous nous étions alors portés sur un poêle classique à convection (cf cet article).

MAIS, depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, et sans jamais abandonner l’idée de mon poêle de masse, je n’ai eu de cesse de supplier convaincre mon épouse pour revenir à mon notre choix initial.

En fait, à force de lectures et de recherches, j’ai finalement estompé mes doutes. Et en optant pour l’agrandissement du 1er étage, pu habilement contourner le refus systématique de ma femme (je vais combler la moitié du vide sur séjour (~28m²) par un nouveau plancher).

Enfin bref, mon choix se porte à nouveau sur l’autoconstruction mais à partir de plans fournis par l’association nord-américaine du poêle de masse: mha-net. L’objectif étant de ne pas dépasser les 2500€.

Alors, certes, passer de 15-20000€ (pour des poêles industriels en stéatite) à 2500€ (pour un poêle fait soi-même) peut paraître totalement inepte. Mais lorsque l’on regarde le prix de la matière première, je pense que cela est tout à fait possible.

Preuve en est, certains blogs:

J’ai encore largement le temps de me pencher sur ce projet et nous habiterons probablement la maison avant d’en commencer le montage. Mais je dois bien prévoir l’emplacement exact et donc dessiner les plans avant de couler la chappe.

[edit de septembre 2013]: depuis l’écriture de cet article, nous sommes revenus à l’idée d’un poêle plus classique. Le manque de temps et de courage quant à l’autoconstruction d’un poêle de masse ont eu raison de ma détermination. Voir la section sur le poêle par ici.

Une vraie galère

Lorsque les monteurs ont installé les chevrons, je leur ai bien spécifié que l’espace entre chevrons devait être de 57 cm.

Là, je me retrouve avec du 52.5, 53, 54, 55 ou 56 cm. Et en plus ils ne sont pas posés droits… Du grand n’importe quoi!!!! Je suis donc obligé de faire des découpes sans arrêt afin de pouvoir y placer l’isolant correctement et je perds un temps incroyable. Du foutage de gueule! Des milliers d’euros payés pour un travail de merde et une journée entière pour faire ça:

Heureusement que les amis sont là pour aider. Merci à toi mon cher Philippe!

La découpe de l’isolant est vraiment difficile sur du 200 mm d’épaisseur. La scie égoïne me fait de grosse bourre, seules les scies sauteuse et circulaire sortent leur épingle du jeu mais pour des épaisseurs bien moindres. Bref, il faut prendre les mesures de tous les côtés.

Port du masque et des lunettes obligatoire.

Je m’attends donc à  de longues semaines de galère pour toute la toiture… Autant en finir avec cette partie.

Isolation renforcée

Les 20cm de chevrons destinés à recevoir notre isolation nous ont paru un peu juste quant à l’isolation thermique du toit. Vu que 25 à 30% des déperditions de chaleur s’effectuent par cette partie, j’ai décidé d’en augmenter l’épaisseur avec l’ajout de tasseaux de 4*4.5 me permettant d’avoir une résistance thermique supérieure à 6. (En fait R=6.31)

J’avais déjà commencé sur la partie nord de la maison avec les chambres. A ce moment là, la partie sud était plus difficile d’accès avec le vide sur séjour. Depuis nous avons monté un échafaudage intérieur (cf: cet article), et j’ai décidé de m’attaquer à l’isolation complète du toit dès aujourd’hui.

J’ai monté les « sliding brackets » qui, évidemment, avaient été « oubliés » et tenté de redresser quelques chevrons mal posés (tordus quoi!) à l’aide de tasseaux.

(c’est dingue, même maintenant, je continue à découvrir d’autres c…).

GRRR! Ouaf! Ouaf!

Depuis le début du montage de la maison, de nombreuses personnes viennent visiter le chantier quand nous ne sommes pas présents. Heureusement, j’habite à quelques dizaines de mètres du chantier depuis quelques mois et je peux voir ce qui se passe sur mon terrain.

Si au départ cela m’amusait, désormais je trouve que cela devient lassant. Et puis de temps en temps quelques personnes vraiment sans gêne, n’hésites pas à se garer carrément chez moi pour visiter comme bon leur semble les alentours!

Hé! Ho! Je veux bien être gentil mais faudrait pas pousser là!

Mon instinct de propriété prend donc de plus en plus le dessus et je vais probablement installer une chaîne en travers du chemin d’accès avec un gentil panneau indiquant qu’il s’agit bien d’une propriété privée et que je mords.